MUNICATION NON VERBALE EN FRANÇAIS ET EN TIV

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MUNICATION NON VERBALE EN FRANÇAIS ET EN TIV

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ABSTRACT

Communication, be it verbal or non verbal, has remained a powerful instrument for expressing the cultural identity of a given society. This is why it is often difficult to have two languages sharing the same cultural expressions especially in non verbal communication; hence, culture and language have left a little or no distinctive conscious nuance.Non verbal communication is expressed through gestures, the clothes we wear, distance between individuals, and paralanguage.This work titled “Etude comparée de la communication non verbale en français et en tiv » (A Compartive Study of Non Verbal Communication in French and Tiv) brings to foreas objective,the similarities and differences that exist in the non verbal communication of French and Tiv people. This is to examine the place of non verbale communication in Tivin a society where western culture has a lot of influences on the culture of the tiv people, and the danger of the culture going into extinction.The work, praxis on semiotic approach, observation and interview techniques, concludes that there exist some similarities in non verbal communication among French and Tivpeople like rising up the hand during salutation, expression of sadness and joy. These similarities innon verbal communication of French and Tiv are what this workterms “La communication non verbaleFrançais-Tiv non distinctive”.And the differences found in the mode of dressing, choice of colours among others in non verbal communication in French and Tiv are what this work terms “La communication non verbaleFrançais-Tiv distinctive”.

 

 

INTRODUCTION GENERALE

 

 

Les êtres humains ne peuvent pas exister dans une société sans la communication puisque la communication avec autrui est indispensable. Toute communauté humaine homogène (depuis lors) crée sa langue, son moyen de communiquer qui permet aux membres de la dite communauté d‟échanger des idées, des entretiens avec les autres. La communication est passée par de nombreuses phases d’évolution au cours de l’histoire de l’homme. Cependant la langue humaine reste l‟un des moyens par lesquels la communication se manifeste.

 

La langue humaine est définie par Martinet comme « un instrument de communication selon lequel l‟expérience humaine s‟analyse, différemment dans chaque communauté, en unités douées d‟un contenu sémantique… » (20). De cette façon, la langue est vue comme un instrument par lequel les gens d‟une communauté communiquent entre eux. Alors, la langue devient un instrument indispensable qui remplit une fonction nécessaire pour unir les gens d‟une société. Selon de Saussure, La langue ne se confond pas avec le langage ; elle n‟en est qu‟une partie déterminée, essentielle, il est vrai. C‟est à la fois un produit social de la faculté du langage et un ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l‟exercice de cette faculté chez les individus. Pris dans son tout, le langage est multiforme et hétéroclite; à cheval sur plusieurs domaines, à la fois physique, physiologique et psychique (25).

 

Ainsi, pour de Saussure, la langue est un produit de la faculté du langage. Ceci montre le fait que la langue est née à partir des facultés de langage autrement dit, le langage est une pensée abstraite par laquelle la langue est exprimée. A partir de cette définition, ce qui nous intéresse à examiner ce sont les multiformes du langage : à la fois physique, physiologique et psychique. Donc, le corps humain joue un rôle primordial pendant de la communication comme la communication se fait non seulement par la bouche mais aussi avec des gestes. D‟ailleurs, Yule observe que

 

One suggestion regarding the origins of the sounds of language involves a link between physical gesture and orally produced sounds. It does seem reasonable that physical gesture, involving the whole body, could have been a means of indicating a wide range of emotional states and intentions. Indeed, many of our physical gestures, using body, hands and face, are a means of non-verbal communication still used by modern humans, even with developed linguistic skills (3).

 

Ce qui est pertinent de noter dans l‟observation de Yule est le fait que l‟homme utili se les gestes pour communiquer. Des fois, il ne suffit pas de communiquer uniquement avec la communication verbale parce que le rôle que joue le geste est aussi utile lors de la communication. La compréhension du langage non verbal n‟est pas seulement basée sur la reconnaissance de signaux comportementaux comme les expressions du visage, mais aussi sur la compréhension de la nature humaine et les cultures d‟un peuple. Leur manière de s‟habiller, de se saluer, l‟expression de sentiment, etc. peuvent aussi avoir des significations (Yule 3). Ces données combinées permettent de reconnaitre le geste, connaitre sa fréquenced‟apparition dans une société ou culture particulière, connaitre les variables de la personnalité humaine et de les mettre en lien avec le geste. Il faut aussi considérer son contexte d‟apparition et lui attribuer un sens probable. La communication peut donc être verbale ou non-verbale. La communication verbale permet d’échanger des informations en exprimant des mots, par la parole ou l’écriture alors que la communication non verbale permet d’échanger des informations au travers d’un ensemble de signaux autres que des mots. Mais en quoi consiste la communication ?

 

La notion de communication est née de la théorie de l‟information de Shanon (Michel 13). Cette théorie de communication s’intéresse aux moyens de transmettre une information depuis une source jusqu’à un utilisateur. La nature de la source peut-être très variée. Il peut s’agir par exemple d’une voix, d’un signal électromagnétique ou d’une séquence de symboles binaires.

 

La communication est un phénomène social avec des règles et des codes qui rendent possibles et prévisibles les relations entre membres d‟une culture. La notion d‟une communication n’implique d’autres fonctions que celle de transmettre une ou plusieurs informations. La communication s’établit à l’application de deux canaux de langage qui permettent, d’après la théorie de Roman Jakobson, d’établir une connexion entre le destinateur et le destinataire, ce qui leur permet de maintenir la communication, le canal étant un moyen de diffusion du message qu’il s’agisse d’une transmission par la voix, par des gestes, des regards ou des attitudes. Ces deux canaux de langages sont le verbal et le non verbal (Michel 13). A partir du travail de Hall, la communication est définie et étudiée comme « un processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l‟espace interindividuel» (46). Cette définition de Hall montre que la communication consiste des mots et expressions du corps humain. Cette définition s‟accorde avec la définition d‟Arcand et Bourbeau pour qui la communication se définie:

 

Comme un processus dynamique par lequel un individu établit une relation avec quelqu‟un pour transmettre ou échanger des idées, des connaissances, des émotions, aussi bien par la langue orale ou écrite que par un autre système de signes : gestes, musique, dessins, etc. La communication établit le bien qui permet aux sociétés d‟exister et de fonctionner (13).

La communication en tant qu‟un processus fait passer un message d‟une personne à une autre. La définition d‟Arcand et Bourbeau montre deux fonctions de la communication pour la société: exister et fonctionner. La communication peut se dérouler sans l‟utilisation des mots. Stanton           considère           la            communication          non            verbale           comme

 

  • anythingotherthanwordsthatcommunicate a message. The way we stand, walk, shrug our shoulders; the clothes we wear, the car we drive, or the office we occupy all communicate ideas to others » (284).Cette définition de Stanton montre deux choses qui sont pertinentes dans la communication : un signe (non linguistique, non verbale) et le sens qui est d‟ailleurs la sémiologie. La sémiologie est l‟étude de signes et leur signification. Pour le philosophe et scientiste américain Charles Sanders Peirce, la sémiotique est un autre nom de la logique: elle est «la doctrine formelle des signes». On peut dire que son projet a consisté à décrire de manière formelle les mécanismes de production de la signification et à établir une classification des signes.

 

La sémiotique, terme calqué de l‟anglais „semiotics‟, se définit généralement comme l‟étude des signes et de leur signification. En français, le terme „sémiologie‟ est souvent utilisé avec la même signification, bien que certains estiment qu‟il y ait une nuance entre ces deux termes. La sémiotique est constitué de deux éléments étroitement liés : ils sont le signifiant (le signe/la forme) et le signifié (le sens/le contenu) (Alabi 128). Dans une société,

 

  • les signes sont en conformité avec le contexte et l‟environnement socioculturel. Cela relève d‟un code mutuellement compréhensible par les personnes qui s‟en servent » ( Simire 3). Au Nigeria, chez les Yoruba, les gens se prosternent devant une personne âgée comme un signe de respect lors de la salutation ; chez les Igbo, on se courbe devant un vieux; les

Hausa s‟accroupissent comme un signe de respect devant un vieux. De la même façon, Siouffi note que : Les rituels amoureux sont différents d‟une culture à l‟autre. Une expérience célébrée, en 1944, a montré que le baiser n‟avait pas la même signification pour les femmes anglaises et que pour les américaines le baiser sur la bouche était le signe d‟un début de relation : il apparaissait en début du rituel amoureux. Pour les Anglaises, le même baiser était la dernière étape avant l‟acte sexuel (189).

 

Ainsi, lorsqu‟un baiser était échangé, les Anglaises et les Américains ne se trouvaient pas à la même étape du rituel amoureux. Il y a des aspects variantes d‟expression sémiotique dans chaque société humaine. En effet, la communication non verbale se manifeste différemment selon la culture d‟un peuple. C‟est donc, dans cette optique que nous avons décidé de faire une enquête sur la communication non verbale en tiv et en français. Chaque société humaine a un système pour communiquer à l‟aide des signes qui servent d‟indi ces pour juger une culture. Nous essayerons de voir s‟il existe un point de convergence et de divergence en ce qui concerne la communication non verbale de français et detiv. C‟est dans cette perspective que notre étude a pour titre « Etude comparée de la communication non verbale en français et en tiv ». Mais avant de continuer, il nous semble nécessaire de présenter le peuple tiv.

 

0.1     LES TIV

Les Tiv sont un groupe ethnique au statut majoritaire dans l’État de Benue au centre du Nigéria. Dans l‟Etat, il y a aussi les Idoma, les Igede, les Etulo, les Jukum, les Akweya et les Nyifon. La plupart des Tiv sont des agriculteurs et ils s‟engagent dans la pêche comme activité principale ou secondaire. Les Tiv actuellement se retrouvent non seulement dans l‟Etat de Benue mais aussi dans les Etats de Nasarawa et deTaraba. Les Tiv ont deux grandes divisions : Ichongo et Ipusu. Ichongo et Ipusu sont divisés en plusieurs groupes principaux, qui sont à leur tour subdivisés en plus petits groupes. La plus petite branche ou lignage minimal est « Ipaven ». Les membres d‟Ipaven vivent ensemble. Le peuple a un système social qui s‟appuie sur un système centralisé de l’autorité où les chefs sont nommés. Les Tiv n‟avaient pas des chefs qui ont régné sur l‟ensemble du groupe ethnique. C‟est la venue des colons qui a amené avec elle l’institution de la chefferie dans le paystiv. Aujourd‟hui, les Tiv ont un roi qui a pour titre Tor Tiv. Rubingh note que « the family head gets his authority, not by appointment, but by his understanding, usage of tsav (potentiel de la sorcellerie) » (44). Tiv est aussi la langue parlée par les Tiv. La grande religion des Tiv à l’heure actuelle est le christianisme et le traditionalisme.

 

 

0.2     LA DIVISION DE TIV (Figure 0.1)

 

TIV

 

 

Ichongo Ipusu

 

 

Nanev Mbayion
Iharev
Isherev Shangev-Ya Gaav
Ikyurav-Ya
Mbagen
Masev Kunav Ikov
Nongov Ikyurav-Itiev Shitile
Ugondo Mbagba Ishorov
Ishangev-
Ukan
Turan Itiev
Ukum

 

Kusuv

 

Mbaityou

 

Tombo

 

 

Utange

 

 

Maer

 

 

Mbakor

 

0.3     LA CARTE DE L’ETAT DE BENUE (Figure 0.2)

Source : www.maplandia.com/nigeri/benue/map

 

0.4     ANNONCE DU PLAN

 

Ce travail est une mise en examen de la communication non verbale en tiv et en français. Pour mener à bien ce sujet, nous avons décidé de le diviser en six parties. Le travail commence par l‟introduction générale et puis le premier chapitre qui énonce le problème de la recherche. Ce chapitre, qui présente la problématique, forme la base sur laquelle nous avons traité les chapitres suivants. Nous y exposons l‟idée générale de tout ce dont il s‟agit dans ce travail. Nous expliquons aussi ce qui a motivé notre choix du sujet. Ensuite, nous mettons absolument à nu la tâche que nous nous donnons dans ce travail. Nous n‟oublions pas de montrer la portée et la délimitation et l‟importancede l‟étude.

 

Le deuxième chapitre parle de l‟état des études sur le sujet que nous traitons. Nous jetons un coup d‟œil sur le concept de la communication, l‟importance et les types de la communication. Nous avons présenté les critiques sur la communication non verbale en général etexaminé aussi des travaux sur la communication non verbale.Le troisième chapitre expose la méthodologie de la recherche. Il a servi à examiner le cadre théorique qui consiste

 

  • l‟approche sémiotique, et la méthode de collecte de données. Nous y avonsexpliquéaussi comment ces approches sont utiles dans ce travail et la limitation.

 

Le quatrième chapitre présenteune étude comparée de la communication non verbale en tiv et en français. Nous yavons examiné ce qui forme la communication non verbale en tiv par rapport à celle du français en mettant en relief les points de convergence et de divergence. A l‟aide des photos, nous avons expliqué les signes et leurs significations. Nous avons fait enfin, une récapitulation détaillée de notre travail, suivie de la conclusion générale et de la bibliographie.

 

ETUDE COMPAREE DE LA COMMUNICATION NON VERBALE EN FRANÇAIS ET EN TIV

 

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